Martin Boyce est un artiste écossais vivant à Glasgow. Le Museum für Gegenwartskunst lui consacre sa première exposition individuelle au sein d’un musée qui réunit principalement des œuvres sculpturales et des installations issues de 14 années de production artistique. Parmi celles-ci, Do Words Have Voices – œuvre exposée pour la première fois depuis sa présentation initiale au public – est une installation composée de plusieurs éléments pour laquelle Boyce a reçu le prestigieux prix Turner en 2011. Né en 1967 en Grande-Bretagne, Boyce a étudié dans les années 90 à la Glasgow School of Art ainsi qu’au California Institute of the Arts (CalArts) à Los Angeles.
Les premiers travaux de Boyce sont marqués par une multitude de références, parmi lesquelles figurent les grands noms du design moderne : Charles et Ray Eames, Mies van der Rohe ou Jean Prouvé. Boyce démantèle par exemple des chaises d’Arne Jacobsen et réalise des mobiles à l’aide des morceaux, il détourne aussi des systèmes d’étagères modulaires en créant des sculptures à partir de ceux-ci. Certaines de ses oeuvres sont aussi influencées par la réception du cinéma américain. Ainsi, chez Boyce, le générique de North by Northwest d’Hitchcock (en français La Mort aux trousses) devient le point de départ pour l’élaboration de tapisseries, textes muraux et cendriers, et on peut même le retrouver dans les diagonales du quadrillage incliné d’une poubelle conçue par l’artiste.