Le peintre Konrad Witz compte parmi les artistes qui renouvelèrent radicalement la peinture dans la première moitié du XVe siècle. En 1434, il s’installe à Bâle, attiré par l’atmosphère internationale entourant le grand concile de l’Église catholique qui y a débuté quelques années auparavant. Sa mort survient en 1447. Dans le court laps de temps séparant ces deux dates, il réalise une série de grands retables, dont quelques fragments seuls ont survécus. C’est alors qu’il développe un intérêt grandissant pour la perception concrète de la réalité. La signification de la lumière et des ombres, les reflets, la profondeur de ses espaces et celle de ses paysages, indiquent que Witz connaissait la peinture flamande de son époque.
L’exposition se donne pour objectif de partir sur les traces des témoignages qui sont restés de la propre main de Konrad Witz à l’exemple du célèbre retable du Miroir du Salut dédié à Saint Léonard de Bâle. Plus de 80 objets, parmi lesquels de nombreux prêts, comprenant des tableaux de grand format aussi bien que des œuvres sur papier, sur verre ainsi que des exemples de la peinture murale, permettront de mesurer l’influence qu’il a exercée sur ses contemporains. A cet effet, l’analyse technologique des tableaux d’après les méthodes les plus récentes ont apporté des découvertes précieuses.