The married couple Tschopp-Janssen, 1997 in their apartment (Photo: Silvia Bächli / Eric Hattan)

The married couple Tschopp-Janssen, 1997 in their apartment (Photo: Silvia Bächli / Eric Hattan)

Dynamics of the Organic

La collection Tschopp-Janssen

Hauptbau, cabinets graphiques / 04.07.–15.10.2023 / Commissaires : Marion Heisterberg, Amanda Kopp
# / #


«Quand je vois soudain, ah, ça continue de soi-même à avoir un impact». En 2007, le Bâlois Jakob Tschopp (1937–2013) décrit avec le sens de la formule sa fascination et sa joie pour les activités de promotion culturelle. Depuis les années 1980, l’ancien directeur du service aux usagers de la bibliothèque universitaire de Bâle s’engage pour la jeune génération d’artistes bâlois. Négociateur et médiateur, il joue un rôle important dans le mouvement Werkraum. Il rend possible le projet pilote Schlotterbeck (1990–1993) ainsi que par la suite l’atelier Warteck.

La collection d’art de plus de 500 œuvres constituée par Jakob et son épouse Theresa Tschopp-Janssen depuis la fin des années 1960 trouve son origine dans les espaces artistiques dédiés aux jeunes artistes des années 1980 et dans le milieu des galeries d’Art Basel. Ainsi, elle abrite également nombre d’œuvres (de jeunesse) d’artistes reconnus aujourd’hui à l’international. Dans leur appartement, le couple vivait constamment entouré d’œuvres d’art. C’était « une partie de nous-mêmes » déclare Theresa Tschopp-Janssen. Ils connaissaient personnellement presque tous les artistes représentés dans leur collection et nouèrent d’étroits contacts avec certains d’entre eux.

Durant les vingt dernières années, quelque 500 œuvres de la collection offertes par le couple aux Amis du Kunstmuseum furent mises en dépôt au sein de la collection du Kupferstichkabinett. L’exposition des cabinets d’art graphique rassemble plusieurs pièces majeures de la collection Tschopp-Janssen organisée autour des axes « Espace – Homme – Nature – Croissance ». Le spectre thématique s’étend des premières œuvres communes de Silvia Bächli (*1956) et d’Eric Hattan (*1955) aux pièces de Mireille Gros (*1954), en passant par les positions artistiques d’Anselm Stalder (*1956) et du poète et psychanalyste italien Ernesto Tatafiore (*1943), jusqu’au post-minimalisme de l’Américaine Ree Morton (1936–1977).

En 2009, le couple Tschopp désignait la série en trois parties Manipulation of the Organic de Ree Morton comme l’une de leurs œuvres préférées. Emprunt symbolique au titre de l’œuvre, l’intitulé de l’exposition fait allusion aux liens organiques au sein leur collection.